Discipline datant de l’Antiquité, comme le thé, le cirque attire et fascine. Contrairement aux idées reçues, le cirque n’est pas question que d’animaux et d’acrobaties. Il fait appel à des notions bien précises, comme celle de l’équilibre. C’est un terme tout aussi essentiel dans le milieu du thé.
Ce lien avec l’art cicassien, nous l’avons partagé avec Sabrina Martino, directrice de Génération Cirque et diplomée de l’école de Montréal. Elle nous présente son point de vue, comme quelques artistes de la troupe. Ils ont accepté, pour nous, de mettre en lumière l’art de la préparation du thé à travers le cirque. C’est la photographe Hilda Castillo de Kapta qui a capturé, avec créativité, ces moments artistiques.
Voici le fruit de notre échange:
Dans la culture populaire, le cirque est associé au numéro de clown, du dresseur de tigre et de la femme à canon. Comment, avec votre art, vous arriver à déconstruire ce cliché dépassé ?
Lorsque vous parlez de numéros de clowns, de dresseurs et de femmes canon, vous faites référence au cirque dit “traditionnel”. C’est effectivement encore aujourd’hui la forme la plus connue du cirque, dans l’esprit du grand public. Car c’est surtout la forme la plus ancienne et donc la plus diffusée.
Mais dans les années 60-70, un nouveau mouvement artistique a émergé. On l’appelle le “Nouveau cirque”. Cette nouvelle manière de pratiquer et de présenter le cirque se décline de manière différente selon les régions du monde. Si les “règles” sont identiques, le style lui, diffère souvent.
Pour ma part, je me suis formée à l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal et j’ai toujours eu une affection particulière pour le cirque québécois. C’est donc tout naturellement que “Génération cirque” travaille avec cette influence nord-américaine.
Les différences générales et fondamentales entre le Nouveau Cirque et le cirque traditionnel sont que le Nouveau Cirque présente ses spectacles dans des théâtres ou salles de spectacle et plus sous chapiteaux. Qu’il ne présente plus de numéros avec des animaux, que ses spectacles sont scénarisés et qu’il y mêle d’autres disciplines telles que la danse ou les sports urbains par exemple.
Le cirque, c’est comme le thé : la patience de laisser infuser son thé, la découverte, la délicatesse d’un art, la nouveauté et l’inventivité. Quels sont les autres points communs ou expressions auquel vous pensez ?
Effectivement “Laisser infuser” est une expression qui correspond très bien aux arts du cirque. C’est laisser le temps à l’artiste d’intégrer des mouvements, des techniques nouvelles. C’est aussi laisser le temps aux spectacles de prendre en maturité.
Bien sûr il y a “l’inventivité” également. Au cirque, c’est tester de nouvelles choses, faire des mélanges de pratiques ou tenter des choses qui n’ont jamais encore été faites.
Et il y a aussi le fait de se réinventer sans cesse. C’est l’essence même de notre pratique, mais aussi une nécessité pour que le cirque puisse continuer d’évoluer avec son temps et son public.
Enfin, je pense également à la notion de “voyage”. Boire du thé est un voyage au cœur des saveurs. Quand on goûte un nouveau thé, on ne sait jamais ce que l’on va ressentir. Un spectacle de cirque c’est un peu la même chose. C’est un voyage au cœur de l’imaginaire, plein de surprises, où le but est de perpétuellement étonner le public.
Quel rôle attribuez-vous à l’hydratation dans la discipline des arts circassiens ?
L’hydratation est primordiale. Et je donne une attention particulière au fait que nos élèves s’hydratent correctement et régulièrement durant la pratique. En effet, le corps des artistes ou des sportifs a besoin d’environ 3L d’eau par jour pour bien fonctionner. Il est donc important qu’ils s’hydratent avant, pendant et après la pratique. Une perte d’eau peut en effet entraîner une baisse des performances, des perturbations musculaires et tendineuses, des troubles cardiaques, etc. C’est donc essentiel pour le maintien de leurs performances et de leur bonne santé.
Quelle est votre recette préférée du Comptoir Français du Thé ?
Mon thé préféré est le “Thé des Oasis”. Je suis plutôt thé vert et plutôt très menthe. Et celui-là, je le trouve étonnant en termes de goût, alors qu’on aurait pu le juger “classique”.
Merci à Sabrina, Hilda, Sylvain, Clara, Maëlle, Gaëlle, Julie (et Diane) pour leur participation active et enthousiaste à ce projet riche en saveurs.
Génération cirque est à retrouver sur Facebook et Instagram.